- AUSTRALIE - Actualité (1990-1996)
- AUSTRALIE - Actualité (1990-1996) P align=centerCommonwealth d’AustraliePolitique intérieureLe 24 mars 1990, Bob Hawke, chef du Parti travailliste et Premier ministre depuis 1983, remporte les élections législatives en obtenant 77 des 148 sièges de la Chambre des représentants. C’est la première fois dans l’histoire du pays qu’un dirigeant travailliste remplit 4 mandats consécutifs.Le 19 décembre 1991, le groupe parlementaire travailliste destitue Bob Hawke de la direction du Labour au profit de son ancien ministre de l’Économie, Paul Keating, chef de file de l’aile libérale, qui devient aussitôt chef du gouvernement.Le 13 mars 1993, le Parti travailliste du Premier ministre Paul Keating remporte une victoire inattendue aux élections législatives. Il obtient 80 des 147 sièges du Parlement, contre 49 pour les libéraux menés par John Hewson. Le Parti national, allié aux libéraux, obtient 16 sièges et les indépendants, 2.Au début de janvier 1994, plus de 150 feux de brousse ravagent pendant plusieurs jours la côte est de la Nouvelle-Galles du Sud, allant jusqu’à menacer le centre de Sydney; il s’agit là d’un véritable désastre écologique. Le gouvernement est accusé d’avoir négligé de prendre des mesures préventives dans les parcs nationaux.Le 22 janvier, accusé d’avoir détourné à des fins commerciales des fonds appartenant au Parti travailliste, le ministre de l’Industrie, de la Technologie et du Développement régional démissionne.Le 24 mai, l’opposition libérale se donne comme chef Alexander Downer.Le 30 janvier 1995, le Parti libéral rappelle à sa présidence John Howard, qui a déjà occupé ce poste entre 1985 et 1989.Le 2 mars 1996, l’opposition conservatrice dirigée par le chef du Parti libéral, John Howard, et qui regroupe aussi le Parti national de Tim Fisher, remporte les élections législatives, avec 93 élus sur 148. Le Premier ministre sortant, Paul Keating, abandonne la direction du Parti travailliste qui ne conserve que 49 sièges. Le 11, John Howard prend ses fonctions de Premier ministre.Vie économiqueEn 1990, le Premier ministre Bob Hawke poursuit la politique de rigueur adoptée en 1988.En 1991, le pays subit sa plus sévère récession depuis 60 ans. Le taux de chômage atteint 9,5 p. 100.Le 26 février 1992, le Premier ministre Paul Keating présente un plan de relance pour sortir le pays de la récession.Le 17 août 1993, le gouvernement présente un budget prévoyant un déficit sans précédent (correspondant à 3,1 p. 100 du P.I.B.). Les entreprises sont les principales bénéficiaires de l’assouplissement budgétaire. Le dispositif vise surtout à la création d’emplois. Le taux de chômage s’élève à 10,9 p. 100.Alors que l’Australie et la Grande-Bretagne s’efforcent de développer leurs relations commerciales l’une avec l’Asie, l’autre avec l’Europe, un rapport révèle en janvier 1994 que 35 p. 100 des investissements australiens à l’étranger sont réalisés en Grande-Bretagne, et que celle-ci se classe au deuxième rang des investisseurs étrangers en Australie.Le 30 janvier, l’Australie figure au nombre des signataires (Union européenne, États-Unis, Russie, Norvège, Canada) d’un accord stipulant une réduction de la production d’aluminium dans le monde et, en conséquence, une remontée des prix.Le 4 mai, le Premier ministre présente un Livre blanc pour l’emploi qui prévoit un investissement de 6,5 milliards de dollars australiens sur 4 ans en vue de diminuer de moitié le taux de chômage, principal fléau de la vie économique et sociale, qui atteint 10 p. 100 de la population active.Le 17 août, puis à 2 autres reprises au cours de l’année, la banque centrale relève son taux directeur, le portant de 4,75 à 7,5 p. 100, afin, notamment, d’éviter un phénomène de surchauffe.En 1995, la croissance fléchit légèrement du fait de la diminution des échanges avec le Japon et de la baisse du cours des matières premières, tandis que l’inflation augmente plus que prévu, en raison des hausses de salaires et de l’anticipation d’un relâchement de la politique monétaire en vue des élections législatives de mars 1996. Des augmentations d’impôts et la privatisation des aéroports, de Qantas Airways et de la Commonwealth Bank contribuent à dégager un excédent budgétaire. Seul le montant de la dette extérieure reste préoccupant.En 1996, le nouveau gouvernement conservateur impose un programme d’austérité destiné à diminuer les dépenses publiques 漣 et notamment les dépenses sociales 漣 et à réduire la dette extérieure. L’«atterrissage en douceur» de l’activité économique se confirme, après la forte reprise du début des années 1990.Relations internationalesDu 2 au 6 janvier 1992, le président George Bush se rend successivement en Australie, à Singapour et en Corée du Sud. Il assure ses alliés du maintien de la présence militaire américaine dans la région.Le 23 septembre 1993, le Comité international olympique choisit Sydney comme site des Jeux d’été de l’an 2000.En février 1994, le gouverneur de Hong Kong Chris Patten, en visite en Australie, reçoit l’appui de Canberra pour la mise en œuvre de ses réformes qui vont dans le sens d’une plus grande démocratie. Quelque 300 sociétés australiennes sont présentes à Hong Kong.Le 15 novembre, les 18 États membres de l’A.P.E.C., réunis à Bogor, en Indonésie, fixent à 2020 la date de la libération totale des échanges dans la zone Asie-Pacifique.Le 19 janvier 1995, le pape Jean-Paul II se rend en visite dans le pays où il béatifie une religieuse de la fin du XIXe siècle.L’Australie prend la tête, au côté de la Nouvelle-Zélande, de la campagne internationale de protestation dirigée contre la décision de la France, annoncée par le président Chirac le 13 juin, d’effectuer une «ultime série» d’essais nucléaires sur les sites polynésiens de Mururoa et de Fangataufa. Canberra décide de geler ses échanges militaires avec Paris.En janvier 1996, la fin des essais nucléaires français et, en mars, la signature par Paris du traité de Rarotonga sur la dénucléarisation du Pacifique Sud contribuent au rétablissement de bons rapports entre la France et l’Australie. Canberra continue toutefois de privilégier ses relations avec l’Asie, où se situent ses intérêts économiques.
Encyclopédie Universelle. 2012.